jeudi 26 février 2009

" A MAIN FORTE ET BRAS LEVE " ( Dt 5,15 )

C'est haut la main que le Clergé diocésain d'Inongo vient de réaliser l'un de grands paris dès à l'aube du deuxième Centenaire de l'Evangélisation du mai-Ndombe, à savoir, la tenue, ici à Inongo, des journées de rencontre sacerdotale, du 08 Février au 12 Février 2009. En effet, venus de tous les coins du Grand District de mai-Ndombe, les prêtres d'Inongo ont répondu ne grande majorité à l'appel leur adressé par Mgr l'Evêque pour analyser en approfondeur les défis et les chances que nous offre un nouveau centenaire d'évangélisation. Un premier centenaire d'évangélisation s'achève et un nouveau commence! Qu'est-ce qu'il nous faut percevoir concrètement comme appel nous venant du Seigneur dans un monde qui continuellement change? Qu'est-ce qui nous invite, déjà, par rapport à notre identité foncière, à une profonde remise en question de nous-mêmes en vue de mieux servir davantage le peuple de Dieu qui nous est confié? Bien évidemment, après la célébration du premier centenaire d'évangélisation, moment historique et largement consacré à la mémoire et à la gloire des premiers missionnaires belges pour leur bravoure et zèle apostolique, il était tout à fait indiqué de baliser le chemin pour l'avenir de la Mission dans notre Diocèse et, partant, pour toute l'Eglise locale du Congo. Comme faire de ce passé missionnaire, non pas seulement une mémoire à célébrer ou à conserver, mais bien plutôt comme un kérygme, une annonce dans l'actualité de nos jours? Bref, une Bonne Nouvelle du salut, dans l'aujourd'hui de notre temps!


Le thème choisi pour ses assises est révélateur à plus d'un titre: "Prêtres au service de la Vie pour l'avènement du Royaume des cieux". ( Cfr Jn 10,10 ). Durant 4 jours d'affilée, le Clergé diocésain d'Inongo réuni autour de l'Evêque Yâ Philippe n'est pas allé par quatre chemins pour faire sans complaisance un état de lieu des maux qui minent actuellement notre clergé et qui l'empêchent de se donner pleinement à son ministère, au service de notre peuple. Le prêtre diocésain d'Inongo ne s'est pas préoccupé lui-même d'abord. Il est le Bon Pasteur qui plutôt "d onne " de sa vie. Face aux messianismes et illuminismes de tout bord aujourd'hui, c'eszt lui la " porte des brebis ", l'unique berger par qui les brebis ont la vie. Pour le Christ, il n' y aura qu'un seul Troupeau, puisqu'il n y a qu'un seul Pasteur. Il ( le prêtre d'Inongo ) est bien conscient d'être au service du peuple de Dieu. Ce peuple mérite d'être mis au centre de nos préoccupations actuelles. Connaître, aimer ce peuple, c'est partager sans reserve ses joies et ses peines, ses espoirs et ses inquétitudes (...). C'est enfin porter ensemble avec lui son fardeau jour après jour.



" Je suis venu pour qu'ils aient la Vie et qu'ils l'aient en abondance" ( Jn 10,10 ).

A la suite du Christ Serviteur, ces journées sacerdotales ont été mis sous l'angle de la disponibilité missionaire, de l'audace prophétique, de l'esprit pionnier face aux nouveaux défis de la mission ici et aujourd'hui, de nouvelles options de l'assemblée diocésaine il ya plus de trois ans et surtout de l'identité même du prêtre dans notre contexte particulier du Mai-Ndombe. Une telle Assemblée, tel le grain de sénévé, est appelé à croître, malgré sa petitesse, désormais dans la banalité quotidienne, même à travers ce qui apparamment semble insignifiant pour devenir le signe visible et sacrementel du Royaume déjà présent en nous et dans notre vie chrétienne.

Le peuple de Dieu est témoin et attend beaucoup des résolutions qui sortiront de telles assises. Sa contribution, on l'a vue, s'est voulue comme un signe d'espoir et de confiance dans le Seigneur qui, comme pour Moïse, se sert aussi de notre fragilité humaine pour que Son Nom soit glorifié face aux situations d'oppression de l'homme, d'anéantissement des peuples, d'injustice criante." Vous saurez que je suis le Seigneur lorsque j'ouvrirai vos tombeaux et vous en ferai sortir, ô Mon peuple ".


Comment conduire notre peuple vers des pâturages meilleurs? Comment le conduire comme Josué à travers les "eaux " pour passer de l'autre côté du jourdain? Ne ralentit-t-il pas sa marche face aux doutes d'aujourd'hui, face à la misère et aux incertitudes d'un système socio-économique démagogique et peu soucieux de l'intérêt général? Quel est enfin le sens prophétique à tirer actuellement des situations politiques que nous vivons de part le monde entier?


Les Clergé diocésain d'Inongo n'attend donc point rénoncer à son rôle de veilleur de son peuple qui guette l'aurore et se met à l'avant-garde de tout ce qui détourne l'homme de ses vraie s responsabilités. Comme Moïse, son bâton de pélerin est une force qui le pousse et le soutient malgré ses tatonnements, ses titubades pour qu'il ne faiblit pas.


Comme dit Yâ Philippe, " na nguya ya Liloba, tokolonga..."




Abbé Joseph BELEPE


Chargé de l'Animation du Clergé.-